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Petite Histoire du Chenois
Origine du nom
Dans son sens roman, « Chenois » signifierait une
chênaie ou bois de chênes.
À l’époque, Waterloo devait être peu
habitée et recouverte largement par la forêt.
Le Chenois se situait alors en lisière de la Forêt de
Soignes.
Historique
En 1778, sur la carte de Ferraris, Waterloo est un simple
hameau de Braine l’Alleud. Le Chenois ne comptait que
quelques maisons et ses habitants, décimés par les
épidémies, avaient une vie pénible.
Dans l’espoir d’échapper à ces
épidémies (choléra, peste), la population
chrétienne dédia une chapelle à Saint Roch en
1866.
En 1842, la Commune recruta un certain nombre de sans travail
pour paver les principales voies de communication empruntées
par les courriers reliant Nivelles à Bruxelles. La place
Jean-Charles se situait au croisement de ces antiques voies.
En 1851, nous assistons à un élan industriel, suite
au développement ferroviaire entre Nivelles et
Bruxelles.
Aux alentours de la gare naissent deux nouveaux foyers
d’activité : savonneries et briqueteries, dont une
installée au Chenois. Celle-ci produisait, grâce à
sa cuisson au gaz, une brique d’un rouge vif presque
sanguin, utilisée pour les façades.
Elles étaient réputées, sous le nom
de « Briques de Waterloo ».
Simultanément, l’art de paver s’exporta au
delà de nos frontières.
Réputés pour la qualité de leur travail, les
paveurs du Chenois devinrent célèbres, de la place
rouge à Moscou à la place de Brouckère à
Bruxelles.
Un certain Emile Dury, maître paveur, fit fortune au
Portugal.
À cette époque le travail était payé à la
tâche. Un maître paveur fournissait une brigade de 4
collègues parmi les plus forts. Celle-ci remettait son prix
au m2.
Le premier syndicat des paveurs de Belgique fut créé
en 1898 sous l’impulsion de Siméon Dury. Il milita
contre l’exploitation humaine (temps de travail,
salaire…).
Un outil de paveur serti dans un des murs de
l’église St François d’Assise nous rappelle
cette époque. Aux jours de kermesse, la réputée
fanfare du syndicat des paveurs donnait l’aubade devant son
local sis place Jean-Charles.
L’essor économique a permis au Chenois de se
développer durant le 20ème siècle.
De nombreux estaminets et magasins se sont implantés au
Chenois. Il n’en reste malheureusement aujourd’hui
que peu de traces, mis à part le café de
l’église.
Jusqu’en 1977, le quartier du Chenois dépendait de
Braine-l’Alleud.
Suite à la loi sur la fusion des Communes, il fait
maintenant partie de Waterloo.
Noms des rues
Au Chenois, tout le monde connaît la rue Bodrissart. Le
nom provient du hameau qui se trouvait dans le hameau proprement
dit du Chenois. Il semblerait que ce soit le
« Bauduwyn-sart ». Un sart ou essart était une
partie de forêt déboisée pour la culture.
Ce serait donc le sart de Baudouin.
Les noms de « drèves » parlent de chemins dans
les bois.
Ceci explique l’existence en cet endroit de métiers
liés à la forêt et à la terre.
Quelques figures légendaires
Edmond Debutte est né au Chenois le 27 juin 1849.
Il consacra toute sa vie à la musique, avec son frère
Justinien. Très tôt, il apprit le violon, et fut
couronné d’un premier prix du Conservatoire Royal de
Bruxelles. Ces deux hommes initièrent à leur tour de
nombreux enfants du lieu. Edmond devint bientôt directeur
d’une fanfare.
Jean-Charles Léonard fut un homme populaire du
Chenois.
Il naquit le 28 mai 1750 rue Saint Germain.
Ce nom de Saint Germain provient de celui du chemin emprunté
par les pèlerins qui se rendaient à la Fontaine des
Enfants à Couture Saint Germain. Cette fontaine avait la
réputation de guérir les convulsions enfantines.
Devenu propriétaire important, il fut envoyé par les
500 habitants du Chenois pour siéger au Conseil de la mairie
de Waterloo.
Sérieux et attentif aux autres, il se fit de nombreux
amis.
C’est ainsi qu’entre « La Rose » et le
chemin des Postes, les gens du Chenois appelaient ce petit chemin
de terre la rue Jean – Charles.
Une place lui est aussi dédiée au centre du
Chenois.
Collecté par Virginie Dussart - Septembre
2006
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